de valse et d’abattoir, Fonderie Darling

photos: Guy L’heureux

Fonderie Darling 2004

Les objets acérés ou contondants sont récurrents et dans leur présence, la vulnérabilité du spectateur est exacerbée tant l’artiste joue avec la tension engendrée par la fragilité du matériau et son aspect inquiétant.
Dans le cadre de cette exposition, Sauvé montre une série de huit lustres fait de verre de bouteilles cassées. Chaque lustre est suspendu à environ 7 pieds du sol faisant courber l’échine à quiconque s’aventure sous ces véritables épées de Damoclès. En fabriquant ces lustres et en transformant la salle par leur disposition linéaire et leur éclairage dramatique, Éric Sauvé explore le phénomène d’attraction-répulsion à travers le pouvoir séducteur de l’objet dangereux et le processus de création par la destruction. Le verre une fois brisé prend des formes complexes imprévisibles et incontrôlables. Attirants par leurs formes et leur lumière, les lustres plongent le public dans une attitude de vénération, le visage élevé, pour les voir de plus près. Mais la proximité des pointes en verre et la suggestion de la violence, intimident et créent une atmosphère intense et ambiguë.

Michel Hellman “ Fragile et dangereuse beauté” Le Devoir 26 juin 2004  p. E4

Réjean-Bernard Cormier ETC « violence 2 » #67, Septembre–Octobre–Novembre 2004, p.1,5–8   PDF
Henri Barras  « de valse et d’abatoire »  vie des arts – 2005 PDF