Dans la salle encombrée de palettes de transport (véritables icônes du mouvement effréné de marchandises) on découvre une maquette surprenante, où le détritus donne forme à la ville utopique. L’installation évoque, avec une économie de moyens, surabondance et absence, plénitude et vide.
J’essaie de créer des œuvres qui provoquent des réactions multiples, voire contradictoires. En assemblant ici ces éléments aux contrastes de densité, d’échelle et de complexité, je construis un espace où coexistent surabondance et absence, plénitude et vide.
Palettes et maquette évoquent à leur façon un monde dominé par les marchandises. L’incertitude voulue du lieu permet d’y ressentir l’ambivalence envers ce monde, qu’on se sente comblé ou captif de ses possessions, maître ou pion dans la cité de consommation.
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My work often begins with a material. Taken with its particular mix of properties, its idiosyncracies and possibilities, I’ll shape it, accumulate it, recontextualize it, until the ideas and emotion emerging from the process overshadow the material with which it began.
This installation began with an exploration of styrofoam. I was attracted by its mix of ubiquity and invisibility, of frailty and durability, and like many engineered materials, sophisticated processes at the service of humble ends.
The elements assembled here offer a shifting play of plenitude and emptiness, of container, content, and contentment. In a place of deliberate uncertainty, the viewer can experience the energy of ambivalence, can find the piles of pallets playful or cagelike, see the maquette as a utopia or a graveyard, and is invited, perhaps compelled, to fill in the blanks.